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Stendhal, le Rouge et le noir, part. I, chap. 6 : Rencontre Julien Mme De Rênal
Commentaire littéraire de la première rencontre entre les deux héros du roman de Stendhal, Le Rouge et le noir (1830)
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BALZAC: Eugénie Grandet
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Dans la peinture des mutations socio-économiques qui vont, au début du XIXème siècle, propulser l'Argent au rang de divinité, il est difficile de méconnaître l'œuvre de Balzac. On se souviendra peut-être du passage où le romancier célèbre avec emphase et ironie le pouvoir dont l'argent investit soudain son possesseur : A l’instant où l’argent se glisse dans la poche d’un étudiant, il se dresse en lui-même une colonne fantastique sur laquelle il s’appuie. Il marche mieux qu’auparavant, il se sent un point d’appui pour son levier, il a le regard plein, direct, il a les mouvements agiles ; la veille, humble et timide, il aurait reçu des coups ; le lendemain, il en donnerait à un premier ministre. Il se passe en lui des phénomènes inouïs : il veut tout et peut tout, il désire à tort et à travers, il est gai, généreux, expansif. Enfin, l’oiseau naguère sans ailes a retrouvé son envergure. L’étudiant sans argent happe un brin de plaisir comme un chien qui dérobe un os à travers mille périls, il le casse, en suce la moelle, et court encore ; mais le jeune homme qui fait mouvoir dans son gousset quelques fugitives pièces d’or déguste ses jouissances, il les détaille, il s’y complaît, il se balance dans le ciel, il ne sait plus ce que signifie le mot misère . Paris lui appartient tout entier. Age où tout est luisant, où tout scintille et flambe ! âge de force joyeuse dont personne ne profite, ni l’homme, ni la femme ! âge des dettes et des vives craintes qui décuplent tous les plaisirs ! Qui n’a pas pratiqué la rive gauche de la Seine, entre la rue Saint-Jacques et la rue des Saints-Pères, ne connaît rien à la vie humaine ! (Le Père Goriot).
Comme l'a montré Pierre Barbéris, les romans de La Comédie humaine se situent au moment précis où la bourgeoisie d'affaires se trouve comme étonnée de prendre le pouvoir. Ses valeurs, jusqu'alors, restaient celles du travail et de l'économie familiale. La voici quasiment contrainte de découvrir les nécessités de la haute finance et, abritant dans ses coffres le dieu ravageur qui s'apprête à gouverner la vie de millions d'hommes, la voici aussi maîtresse d'une morale nouvelle.
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Dans la peinture des mutations socio-économiques qui vont, au début du XIXème siècle, propulser l'Argent au rang de divinité, il est difficile de méconnaître l'œuvre de Balzac. On se souviendra peut-être du passage où le romancier célèbre avec emphase et ironie le pouvoir dont l'argent investit soudain son possesseur : A l’instant où l’argent se glisse dans la poche d’un étudiant, il se dresse en lui-même une colonne fantastique sur laquelle il s’appuie. Il marche mieux qu’auparavant, il se sent un point d’appui pour son levier, il a le regard plein, direct, il a les mouvements agiles ; la veille, humble et timide, il aurait reçu des coups ; le lendemain, il en donnerait à un premier ministre. Il se passe en lui des phénomènes inouïs : il veut tout et peut tout, il désire à tort et à travers, il est gai, généreux, expansif. Enfin, l’oiseau naguère sans ailes a retrouvé son envergure. L’étudiant sans argent happe un brin de plaisir comme un chien qui dérobe un os à travers mille périls, il le casse, en suce la moelle, et court encore ; mais le jeune homme qui fait mouvoir dans son gousset quelques fugitives pièces d’or déguste ses jouissances, il les détaille, il s’y complaît, il se balance dans le ciel, il ne sait plus ce que signifie le mot misère . Paris lui appartient tout entier. Age où tout est luisant, où tout scintille et flambe ! âge de force joyeuse dont personne ne profite, ni l’homme, ni la femme ! âge des dettes et des vives craintes qui décuplent tous les plaisirs ! Qui n’a pas pratiqué la rive gauche de la Seine, entre la rue Saint-Jacques et la rue des Saints-Pères, ne connaît rien à la vie humaine ! (Le Père Goriot).
Comme l'a montré Pierre Barbéris, les romans de La Comédie humaine se situent au moment précis où la bourgeoisie d'affaires se trouve comme étonnée de prendre le pouvoir. Ses valeurs, jusqu'alors, restaient celles du travail et de l'économie familiale. La voici quasiment contrainte de découvrir les nécessités de la haute finance et, abritant dans ses coffres le dieu ravageur qui s'apprête à gouverner la vie de millions d'hommes, la voici aussi maîtresse d'une morale nouvelle.
FZOLA: Rougon-Macquart
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L'Assommoir
Emile Zola. Biographie d'Emile Zola Fiche sur le naturalisme chez Zola Texte intégral de L'Assommoir Lecture audio de L'Assommoir Résumé de L'Assommoir Voici les différentes fiches de révision sur L'Assommoir : - Incipit - Extrait du chapitre 1 - Chapitre 2 : Les désirs de Gervaise - Extrait du chapitre 4 - Chapitre 6 : Le tournoi de boulons - Extrait du chapitre 7 - Chapitre 7 : Le festin de Gervaise - Extrait du chapitre 10 - Extrait du chapitre 12 - Chapitre 12 : La chute - Excipit |
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Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre.
Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme.
«Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'aller d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!»
Mon âme ne répond pas.
«Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?»
Mon âme reste muette.
«Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale.»
Pas un mot. -- Mon âme serait-elle morte?
En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. -- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!»
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: «N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!»
Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme.
«Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d'aller d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud, et tu t'y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l'eau; on dit qu'elle est bâtie en marbre, et que le peuple y a une telle haine du végétal, qu'il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût; un paysage fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir!»
Mon âme ne répond pas.
«Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l'image dans les musées. Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons?»
Mon âme reste muette.
«Batavia te sourirait peut-être davantage? Nous y trouverions d'ailleurs l'esprit de l'Europe marié à la beauté tropicale.»
Pas un mot. -- Mon âme serait-elle morte?
En es-tu donc venue à ce point d'engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal? S'il en est ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. -- Je tiens notre affaire, pauvre âme! Nous ferons nos malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l'extrême bout de la Baltique; encore plus loin de la vie, si c'est possible; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu'obliquement la terre, et les lentes alternatives de la lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d'un feu d'artifice de l'Enfer!»
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie: «N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!»
ANALYSE
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